ELLE A EU LIEU EN 2011 Pour consulter l'arrêté préfectoral, cliquer ici
FAITES PART DE VOTRE OPPOSITION AU PROJET EOLIEN DE BELFAYS, qui, s'il se réalise, ouvre la voie aux projets de Moussey (communauté de communes du pays de Senones) et du col de Sainte Marie - Tête du Violu (communaité de communes du Val de Galilée) en écrivant au commissaire enquêteur, Monsieur Guy Gérard, à la mairie de Chatas, 88210,entre le 3 octobre et le 3 novembre 2011. Vous pouvez vous inspirer ou utiliser le document ci dessous (version téléchargeable) Date..... Monsieur le Commissaire Enquêteur Mairie de 88210 Chatas NOM . . .. . . . . . . . . . . . . . . . PRENOM. . . . . . . . . . . . . . ADRESSE : N° . . . . . . . .Rue . . . . . . . . . . . . Code postal . . . . . . . . . . Commune . . . . . . . . . . . . . .
OBJET : éoliennes du site de Belfays
Monsieur le Commissaire Enquêteur,
Par la présente je tiens à vous faire part de mon opposition à l’installation d’éoliennes sur le site de Belfays, sur les communes de Chatas, O - par leur situation en crête les éoliennes altèrent gravement le paysage O - par le fait que nous sommes en présence en réalité de trois micro- parcs éoliens (5, 3,2) entraînant un mitage du paysage en contradiction avec l'amendement Ollier et les préconisations du MEEDAD (ministère de l'écologie et du développement durable) O - par leur covisibilité avec les sites emblématiques vosgiens de O - par leur impact sonore sur les riverains, notamment la nuit, avec le risque d'altération de leur état de santé, ce qui est d'autant plus choquant que le centre médical de Saales est concerné O - par le danger représenté par la projection de blocs de glace ou de givre en hiver, ou de bris de pale en toute saison alors qu'il y a de nombreux chemins de randonnée pédestre , à ski et VTT O -par leur impact négatif sur le tourisme, notamment en raison des remarques précédentes O - par leur impact négatif sur l'avifaune et en particulier le grand tétras et les chauves-souris O - par la suppression de fait du corridor biologique prévu à cet endroit par la charte du Parc Des Ballons O - par leur inefficacité, en France, à réduire la production de CO2. Du fait de leur intermittence les éoliennes conduisent à développer obligatoirement, pour les suppléer en cas d'arrêt du vent, des moyens de production mobilisable très rapidement que sont les centrales thermiques ; alors que 90 % de la production électrique française actuellement est décarbonée. O - par leur danger pour la stabilité en puissance et en fréquence du réseau électrique du fait du caractère « fatal » de l'électricité produite et qui conduit à développer un réseau électrique intelligent très coûteux O - par leur impact négatif sur le prix de l’électricité défavorable à l’usager et au développement de la voiture électrique, du fait d’un subventionnement tout à fait scandaleux des promoteurs par le biais du tarif d’achat très élevé de l'électricité produite et de l'obligation d'achat de la production
Signature
Incitez vos proches à faire la même démarche. Vous pou vez également vous rendre dans les mairies aux heures indiquées dans l'arrêté préfectoral pour consigner votre opposition dans le registre et/ou le dire de vive voix au commissaire enquêteur.
3 novembre 2011 Communiqué de presse de Rabodeau Environnement au sujet de l'enquête publique sur les éoliennes de Belfays. L'enquête publique est close depuis le 3 novembre. Rabodeau Environnement tient à remercier toutes les personnes qui lui ont témoigné leur confiance et leur soutien à cette occasion : plus de 200 lettres d'opposition à ce projet ont été adressées à Monsieur le commissaire enquêteur. La pétition a recueilli plus de 400 signatures. Nos concitoyens, de mieux en mieux informés, ayant de plus en plus une expérience personnelle ou familiale des problèmes engendrés par les éoliennes industrielles ne sont plus dupes du discours « écologiquement correct » des financiers porteurs des projets éoliens et des élus qui les soutiennent. Ils refusent que les personnes fragiles - âgées des villages ou malades du centre médical de Saales-soient exposées à une nuisance sonore avérée préjudiciable à la santé. Ils refusent également que nos paysages, alors que le tourisme est le seul espoir de développement économique futur de notre vallée par le biais des pôles d'excellence rurale des Trois Abbayes ou du Circuit De Mémoire 14-18, soient altérés et veulent que les sites de mémoire des Grandes Guerres soient respectés. Ils ne veulent pas d’une électricité chère au seul profit de financiers peu soucieux de l’environnement. Rabodeau Environnement, membre du collectif Vosges Horizon Durable, reste à disposition de toutes et de tous pour œuvrer à la protection de l'environnement de qualité qui caractérise la vallée du Rabodeau.
Contre étude d'enquête de Rabodeau Environnement Senones le 25 octobre 2011
objet : enquête publique concernant les permis de construire des éoliennes et des postes de livraison sur la commune de Chatas, Grandrupt, Grande Fosse et Saales.
Monsieur le Commissaire Enquêteur Mairie de Chatas
Monsieur, veuillez trouver ci-dessous les commentaires que nous inspire la consultation des documents concernant cette enquête publique.
Documents qui ont contribué à notre réflexion CONCERNANT LE PAYSAGE Textes et circulaires ministériels : - réponse de M. le Président De La République en date du 2 septembre 2011 à la lettre du collectif Vosges Horizon Durable, signé par le chef de cabinet Guillaume Lambert Monsieur Nicolas SARKOZY m'a confié le soin de vous assurer de toute l'attention portée à vos préoccupations. Ainsi que le Chef de l'Etat l’a toujours exprimé, le Gouvernement souhaite favoriser un développement à haute qualité environnementale des énergies renouvelables. L’implantation d’éoliennes ne saurait donc être réalisé que de manière ordonnée et en évitant le mitage du territoire. Comme pour toute activité économique, quel que soit l’intérêt à la développer, les pouvoirs publics se doivent d’être extrêmement vigilants sur toutes les atteintes aux paysages, au patrimoine et à la qualité de vie des riverains. 1 - Circulaire n° 2008/007 de la ministre de la culture de septembre 2008 « les aérogénérateurs de production industrielle, compte tenu de leur grande taille, ne relèvent pas d’une logique classique d'intégration aux paysages ou au bâti mais plutôt d'une logique de bonne insertion telle qu'elle s'applique aux ouvrages d'art (pont, viaduc,etc,...) À cet égard il convient de prendre en compte le territoire concerné à l'échelle appropriée, c'est-à-dire le grand paysage, tant pour l'analyse de l'impact que pour la préservation de l'intérêt du cadre naturel et bâti. » Et page suivante : « vous favoriserez la recherche de ZDE au-delà d'un cercle de « sensibilité » autour des monuments historiques, inscrits ou classés, dont le
rayon sera déterminé en fonction de la visibilité du monument protégé et pourra aller jusqu'à 10 km ou plus lorsque la protection des cônes de vue remarquable le justifiera. » Les sites emblématiques de la Fontenelle, du massif de l'Ormont, le site classé de la roche Mère Henri sont à moins de 10 km de la ZDE. 2 - Circulaire D09002907 du 26 février 2009 du ministre d'État et de la secrétaire d'État à l'écologie : « planification du développement de l'énergie éolienne terrestre » et c'est souligné dans le texte de la circulaire : « Pour autant le gouvernement souhaite favoriser un développement à haute qualité environnementale des énergies renouvelables. Ainsi, le développement des éoliennes doit être réalisé de manière ordonnée, en évitant le mitage du territoires, de sorte à prévenir les atteintes aux paysages, au patrimoine et à la qualité de vie des riverains … 3 - Circulaire D 901987 du ministère de l'écologie de l'énergie, du développement durable et de la mer en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat du 30 novembre 2009 concernant la trame verte et bleue « la trame verte et bleue doit permettre de traduire dans les faits l'intérêt renouvelé envers la biodiversité dans toutes ses composantes, y compris les plus ordinaires. Elle devra constituer un véritable outil de développement durable de nos territoires. »… « Nous ne saurions enfin trop insister sur l'importance d'aborder le triptyque « évitement, réduction, compensation » dans le bon ordre et en rapportant la preuve d'une réflexion approfondie et argumentée, étant entendu que la compensation ne peut constituer une fin en soi ou un élément de justification a priori. » 4 - Le rapport d'information déposé par la mission d'information commune sur l'énergie éolienne numéro 2398 du 31/03/2010 dit rapport Ollier qui fait une analyse complète de la problématique éolienne et qui note page 45 : « leurs promoteurs sont souvent apparus à la mission, du moins en France, comme des intervenants économiques d'une nature plus financière qu'industrielle. » Et concernant le vent page 51 : « alors que la France dispose du deuxième potentiel de vent en Europe,….., Les implantations ont plus rapidement et massivement concerné des régions continentales aux régimes de vents plus irréguliers. » Il y a des critiques assez sévères de la méthodologie du rapport de l’AFSSET 2 mars 2008 (page 84- 85) Ce rapport insiste fortement (page 91) pour mettre un terme au mitage du paysage, se fondant notamment sur le rapport d’Obser’ER : « éoliennes en 52 questions/réponses » cinquième édition. Enfin page 93 il y a une très intéressante étude sur la notion de visibilité des éoliennes : « la perception visuelle d'une éolienne n'est pas une notion subjective, mais est parfaitement quantifiable…. L'impact visuel d'une éolienne de 150 m est 300 fois supérieur à celui d'une éolienne de 50 m, alors qu'entre les deux, le rapport de puissance n'est même pas de un à 10. » Le minimum de 5 éoliennes par parc été retenu 5
Textes et documents régionaux :
- Etude sur les parcs éoliens dans les paysages vosgiens( DDE Vosges mars 2006) :le site de Belfays est situé dans l'entité des basses Vosges gréseuses, au niveau d'une crête (composante paysagère par définition sensible) dont la compatibilité avec les parcs éoliens est peu favorables, sauf en bordure de la vallée de la Meurthe de Plainfaing à Raon l'Étape où un parc éolien pourrait redonner une ligne de force dans les paysages désorganisés de la vallée de la Meurthe. (Page 21) la position préférentielle : éviter les vues lointaines des crêtes vosgiennes : respect de la « ligne bleue des Vosges » Le site de Belfays est dans le cône de vue des sites emblématiques vosgiens de la Tête de la Fontenelle (site 25), des Jumeaux (site 22), de l’Ormont (site 24), du chemin de crête à proximité du Camp la Bure (site 29) or pour les sites emblématiques la problématique éolienne est : implantation impossible dans le cône de vue. 6
- Charte du parc des ballons des Vosges : le site de Belfays est « un principal corridor écologique à préserver » autrement dit une trame verte et « un continuum forestier à gérer durablement ». Sur la carte récapitulative on trouve au niveau de la Grande Fosse La mesure P1: « continuum forestier à gérer durablement-contribuer au maintien des continuum écologique-mesure 1.1.. La mesure P5 : principaux corridors écologiques à préserver -garantir voire améliorer la fonctionnalité des continuités écologiques-mesure 1.1.1. -Améliorer les milieux favorables au déplacement des espèces-mesure 1.1.2 La mesure P6 : coupures vertes résiduelles d'intérêt paysagère ou écologique la crête de Belfays correspond de ce fait à un corridor principal biologique structurant défini par la conservation des espèces emblématiques à savoir le tétras et la gélinotte des bois, ou du moins permettant leur passage dans le but d'améliorer le potentiel génétique et par une forêt multifonctionnelle, naturelle et lieu de quiétude pour les hommes et les espèces animales. Ces zones ne doivent pas être réservées aux Hautes Chaumes car favorisant une sur fréquentation. Dans le document « Enquête public janvier 2010 » p 813 il est mentionné : « l'implantation d'éoliennes (page 46) : le texte actuel ne donne pas de position « pour ou contre », mais tente de repositionner les projets locaux à l'échelle globale du Parc. Pour ce faire, la charte prévoit la réalisation de deux schémas (biodiversité et paysage sur le territoire du Parc avec une large concertation des acteurs concernés dans les deux ans suivant le renouvellement du label Parc). Ce texte est le fruit d’une concertation approfondie entre les trois régions et l'État sur la possibilité d'implanter des éoliennes sur les Hautes Vosges. Et il est noté page 814 concernant l'aménagement de stations de ski : « conformément à la seconde charte du Parc, en cas de renouvellement d'installation, les têtes de remontées mécaniques sont implantées à quelques mètres en dessous de la ligne de crête pour éviter tout impact visuel important » : il s'agit ici d'une recommandation qui vise à s'insérer au mieux dans le paysage, en cherchant à minimiser les impacts paysagers en adéquation avec la configuration du site. » Il faudrait, à minima, s'inspirer de cette recommandation pour limiter de façon drastique le dépassement des éoliennes au niveau de la crête . 7 La commune de la Grande Fosse fait partie du Parc des Ballons des Vosges. - Le schéma interrégional de Massif : il prévoit de protéger les paysages. Dans les orientations et objectifs 2007 - 2020 il est noté au paragraphe « maintenir l'excellence environnementale des territoires : pour autant, la très forte attractivité du territoire (nouveaux habitants, pratique de loisirs ou touristiques, etc.) s'appuie sur l'existence d'espaces de grande qualité environnementale, parfois de rang exceptionnel (les Vosges sont couvertes par 2 PNR mais la zone inter- parc recèle également des zones de grande qualité) qu'il convient de protéger » (page 55) et au paragraphe suivant « la préservation des territoires d'excellence environnementale est une composante essentielle de l'attractivité du massif des Vosges et doit être une priorité majeure du Schéma. En complément de la prise en compte général de l'environnement…… Il convient de porter une attention particulière aux paysages, milieux et espèces emblématiques du massif. » Le massif de Belfays est à cheval sur la zone inter-parc et le PNR des Ballons Des Vosges. 8
- Le pays de la Déodatie a consacré le début de cette année à plusieurs manifestations pour la protection de la biodiversité. La charte paysagère du pays de la Deodatie note concernant les vallées du Rabodeau et du Hure : « Atouts… Des vues panoramiques majeures et des sites paysagers remarquables. Un fort potentiel touristique grâce au patrimoine culturel et naturel. » (Page 16) Et pour la vallée de la Fave et Val de Galilée : « Atout : la large ouverture paysagère de la vallée de la Fave et ses panoramas. » (Page 18) et enfin page 32 « Portrait d'ensemble. Formant un territoire associant les Hautes Vosges granitiques et les Basses Vosges gréseuses, le Pays de la Deodatie présente un patrimoine naturel très riche, d'intérêt départemental, national et européen. » Le massif de Belfays est à la jonction des vallées Du Rabodeau, du Hure et de la vallée de la Fave. 9
-Plans paysages des communautés de communes de la Fave et du Pays de Senones. Le respect des paysages est un élément fort de ces plans. À noter que pour le plan paysage de la communauté de communes du pays de Senones le président de Rabodeau Environnement était à l'époque vice-président de la communauté de communes chargé de la réalisation du plan paysage et de l'environnement, et qu'il a ainsi collaboré activement à ce plan 10 - les Biennales De La Montagne Européenne organisées par la CCI des Vosges. Lors de la deuxième Biennale à la Bresse en octobre 2007 les intervenants ont mis en valeur la richesse des zones de montagne, notamment le paysage qui appartient au patrimoine et qu'il faut préserver et sauvegarder, d'autant plus que le développement économique ne passe plus par l'industrie mais par le tourisme et le service à la personne. En tant que vice-président de la communauté de communes du pays de Senones le président de Rabodeau Environnement a participé à cette réunion.11
CONCERNANT L'ÉOLIEN EN GÉNÉRAL
Nous avons essentiellement utilisé des sources d'origine technique et ou scientifiques. - Académie des Technologies : « l'éolien, une énergie du XXIe siècle ». 12 - Académie des Sciences : « Énergie 2007-2050 : les choix et les pièges ». 13 - Centre d'analyse stratégique (auprès du premier ministre) : « le pari de l'éolien-novembre 2009 » 14 - la commission de régulation de l'énergie – CRE -et sa publication : « Décryptage ». C'est une autorité administrative indépendante chargée de veiller au bon fonctionnement des marchés de l'électricité et du gaz en France. 15 - Les publications D'EDF et de RTE (réseau de transport d'électricité) et sa lettre institutionnelle Réso 16 - les publications de l’Institut Montaigne, de Sauvons le Climat, de la Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétiques de la France –SPPEF-… 17
CONCERNANT L'ÉOLIEN ET LA SANTÉ
- le rapport du 14 mars 2006 : « le retentissement du fonctionnement des éoliennes sur la santé de l'homme. » De l'Académie de Médecine. 18 - Le rapport du 31 mars 2008 :« impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes» De L'Agence Française De Sécurité Sanitaire De L'Environnement Du Travail-AFSSET 19. - Le rapport de 2004 de l’AFSSE (agence française de sécurité sanitaire environnementale) : « impacts sanitaires du bruit - état des lieux, indicateurs bruit santé » 20 - le rapport de la biologiste suisse Nicole Lachat, de juin 2011 : «éoliennes et santé humaine. Revue de la littérature et recommandations. » 21
Des photographies
Une photographie, même de très bonne qualité, est toujours très réductrice par rapport à la réalité, surtout lorsqu'il s'agit d'un paysage. La profondeur de champ a disparu ; la largeur de l'image, réduite, ne permet pas de mettre en relief les détails et les particularités valorisant le sujet photographié. La présentation des éoliennes dans un cadre panoramique permet de les resituer dans l'ensemble mais ne permet pas d'apprécier à sa juste valeur l'impact, puisque plus le panorama est large, moins la hauteur de l'image sera grande et donc moins la hauteur des éoliennes représentées sera grande et au final l'impact est extrêmement minoré. Lorsque l'on est en présence d'un paysage le regard embrasse d'abord l'ensemble et après cela s'attache à analyser, plus ou moins consciemment, les : caractéristiques ou les détails particuliers tels qu'une coupe d'arbres qui fait une incisure dans la ligne de crête, un arbre isolé, un clocher, une ligne électrique, une ferme isolée au soleil, une clairière en forêt… Tout ceci n'apparaît plus, ou du moins difficilement, sur la photo panoramique. En outre la majeure partie des photos ( 34 sur 47 ) présentées ont des ciels plus ou moins grisâtres, nuageux qui diminuent le contraste entre ciel et terre et ne font pas ressortir les éoliennes comme elles pourraient l'être avec un bel ensoleillement ou à contre-jour au soleil levant au couchant, ou au contraire en pleine exposition dans les mêmes conditions. La conclusion est donc que les photographies, même de grande qualité et de grand format, sont absolument incapables de donner une image précise de l'impact des éoliennes sur le paysage et qu’ il faut donc absolument se rendre sur le terrain et imaginer la hauteur des éoliennes en se disant c'est 5 à 6 fois la hauteur de cet arbre isolé, 5 à 6 fois la hauteur de l'encoche visible dans la crête correspondant au passage d'une route, d'une coupe de bois, d'une ligne électrique, trois à quatre fois la hauteur de l'église visible en dessous de la crête.
De la visibilité des éoliennes industrielles
Les éoliennes industrielles mesurent environ 150 m en bout de pale, plus hautes que la cathédrale de Strasbourg qui mesure 142 m, trois fois plus hautes que les plus grands pylônes EDF, elles sont visibles à de grandes distances, de plusieurs dizaines de kilomètres couramment. Ainsi depuis le centre hospitalier universitaire de Brabois Nancy il est courant d'observer les éoliennes du parc éolien d'Amélécourt - Fresnes en Saulnois situé à 30 km. De ce parc, sur la D 955, on aperçoit le parc éolien Des Ailes d'Igney, juste en avant du massif Donon, soit à 35 km. Ce parc d'Igney est visible du Donon : 30 km de la Haute Pierre au-dessus de Moyenmoutier : 30 km
du lieu-dit « le Fort » sur l’Ormont, juste au-dessus de la maison d’enfants de la Combe de Senones : 40 km. De cet endroit on observe également le mat de mesure de Chatas ainsi que le relais situé sur le Donon. Photo 1,2 du sommet du Hohneck : 65 km, juste en arrière de la chaume de Sérichamp.. Depuis la clairière du Palais, au-dessus de Saint Stail il est possible d'apercevoir les éoliennes au-delà du Rhin à proximité de la ville allemande de Lahr, à 60 km en deux parcs distincts de deux et trois éoliennes ; la vue étant limitée sur les côtés par les arbres proches. Depuis la nationale 83, en Alsace le long des contreforts vosgiens, de Colmar à Cernay, on aperçoit à plusieurs reprises des éoliennes en Allemagne, soit à plus de 30 km. L'impact des éoliennes industrielles de 150 m de haut est donc très important et marqué bien au-delà des 5 ou 10 km retenus par le cabinet d'études et s'inscrit parfaitement dans le grand paysage, comme le préconise la circulaire de La Ministre De La Culture de septembre 2008.2
Étude paysagère
Ce que l'on voit de Belfays. Depuis Belfays, à quelque distance des sentiers balisés existent de magnifiques échappées visuelles -versant sud, à 150 m du site des Quatre Bornes, au-dessus de la Grande Fosse, près de l'emplacement de la future éolienne GF 1, toute la grande crête vosgienne du Brezouard au Hohneck s'offre à la vue continuant à l'ouest par la chaume de Sérichamp, le col du Plafond et tout le massif de l'Ormont (site emblématique 24). Photos 3 a et b -à proximité du mat de mesure de Chatas, au-delà de la petite sapinière à l'ouest, la vue s'étend de la roche de Saint-Martin au Champ Du Feu, soit sur plus de 200°, révélant successivement le massif de la Bure (site emblématique 29) et les Jumeaux (site emblématique 22) au premier plan ; plus en arrière le massif de la Chipotte, la trouée de Raon Étape qui se poursuit par la crête de la vallée du Rabodeau, le col du Hantz, avec à sa droite en arrière le rocher de Mutzig. Il est même possible de cet endroit d'apercevoir les HLM d'Épinal au soleil levant ! On domine le site emblématique 25 de la tête de la Fontenelle Photos 4a et b Si de Belfays on voit tous ces endroits, certains emblématiques, de tous ces endroits on peut voir Belfays. Actuellement Belfays est anonyme et inconnu pour la plupart des gens, mais si on installe des éoliennes de 150 m de haut sa renommée sera vite très grande ! Et pourtant si l'on réfléchit à la crête de Belfays, on ne devrait pas être étonné de son importance géographique dans le paysage. Il suffit de regarder une carte en relief des Vosges de l'institut géographique national pour constater que le plateau de Belfays, situé au nord est du massif de l'Ormont qui culmine à 899 m, assure la continuité, depuis l'Ormont, de la crête avec le massif qui s'étend du col du Hantz jusqu'au Donon . Avec son altitude qui atteint les 810 m il domine la crête au nord de la vallée du Rabodeau qui de le roche Ferry à 800 m descend doucement jusque la Haute Pierre à 575 m au-dessus de Moyenmoutier. Au nord-est on trouve le Champ du Feu qui culmine à 1025 m et en descendant vers le sud il y a le Climont à 965 et le Voyemont à 793m ; plus au sud la crête au-dessus de Lubine et de Lusse oscille de 800 à 850 m, avec une pointe à 900 m. Belfays n'est donc pas écrasé ou dominé par les montagnes environnantes, c' est un élément structurant fondamental du paysage de la Deodatie. Cette impression que la crête de Belfays participe, au même titre que les montagnes citées précédemment, à la structuration du paysage de la région est encore plus marquée lorsqu’ on examine la carte IGN en relief : « Ardennes Vosges Jura » Signes caractéristiques pour reconnaître le plateau de Belfays : -approximativement au-dessus de la Grande Fosse il existe une grande coupe qui traverse tout le plateau qui s'étend de l'endroit des 4 Chemins au Jardin Champagne, à proximité du mat de mesure, au-dessus de Chatas qui entraîne une incisure très nette de la crête, très visible tant du nord que du sud et également d'ouest en est. -Au lieu-dit château Saint-Louis, au-dessus de Saint Stail, il existe une ligne électrique qui traverse la crête dans une belle forêt de sapins qui fait également une incisure très nette sur la ligne d'horizon, très visible dans l'axe est-ouest, située à quelques centaines de mètres de l'éventuelle zone éolienne de Saales. Ces deux points caractéristiques sur la crête permettent d'appréhender l'étendue de l'éventuelle zone éolienne. On peut aussi s'aider lorsque l'on est au sud de Belfays de la vue du village de Saales avec son église et le centre médical niché un peu plus haut dans la verdure ; ou lorsqu'on est à l'ouest du village de Ban de Sapt (paysage remarquable de Lorraine) dominé par le relai de téléphone mobile. Au total, avec ces repères, on se rend compte que Belfays est parfaitement visible depuis les sites emblématiques de la Tête de la Fontenelle, du massif de l’Ormont, des Jumeaux, du sentier de crête du col de la Crénée au camp celtique de la Bure, de la Roche Saint-Martin et d'autres sites, parfois classés ou inscrits, ou pour le moins reconnus comme la Pierre D'Appel, la Haute Pierre, la Roche Mère Henri (site de mémoire 14-18, site classé), le Donon, Le Champ Du Feu, le Brezouard, la Tête du Violu (site de mémoire 14-18), la Côte 607 au-dessus de Lusse (site de mémoire14-18), le Gazon de Faite, le Hohneck, la Tête des Faux (site de mémoire 14-18),et plus banalement depuis le col du Plafond et les hauts d'Anould, le plateau de Nompatelize –Etival, la vallée de La Fave et sa « route paysage »….
De l’implantation du parc éolien de Belfays. Dans le document ECOSCOP : « Approche Paysagère » il est noté page 131 : « les positions des éoliennes ont été définies de manière à respecter des espacements réguliers et des alignements lisibles dans le paysage. » Et dans les demandes de permis de construire de Chatas PC 4 page 43 /65, de Saales PC 4 page 60/80 et de la Grande Fosse PC 4 page 40/ 60 : « la cohérence de l'implantation découle d'une organisation des éoliennes le long des lignes de crête et les distances régulières entre éoliennes. » Or on constate à la lecture du document qui il n'est que rarement mentionné la distance entre les éoliennes. La mesure faite à l’aide de l'échelle mentionnée : « échelles 1/5000 au format A3 » est impossible car cette échelle est erronée, correspondant plutôt à une échelle aux 1/12500. Voir par exemple PC 1 page 30/65 ; cette erreur est retrouvée dans de nombreuses pages de pages du document. Ce que nous avons mesuré : « Chatas : C1-C2 : 335 m C2-C3 : 387 m C3-C4 : 283 m C4-C5 : 283 m La Grande Fosse : GF1-GF2 : 327 m GF2-GF3 : 362 m Saales: S1-S2 : 518 m C5-GF1 : 1,4 km S1-GF2 : 1,3 km S1-C5 : 2,3km sur 10 distances inter éolienne on a seulement deux cas identiques à 283 m. Toutes les autres mesures sont différentes les unes des autres s'étalant de 283 m à 2,3 km. Sommes-nous vraiment en présence de distances « régulières » ? NON ! On est en réalité face à l'existence de trois micro-parcs éoliens. Avec en outre un espacement inter éolienne irrégulier Ceci est d'ailleurs reconnu de façon implicite dans le document : « dossier d'évaluation des incidences au type de Natura 2000 » page quatre : « la disposition du parc permet aussi de maintenir une bonne perméabilité de la crête de Belfays aux oiseaux : grâce à l'espace de plus de 1000 m entre les trois groupes d'éoliennes » et est confirmé page 28 du même document. Cette impression est confortée par l'étude de l'analyse des points de vue de l'étude ECOSCOP : sur 27 cas de visibilité des éoliennes 2 cas (point de vue 16 et 37) montrent 3 parcs distincts auxquels il faudrait ajouter le point de vue 31 (le Mont) où il existe quelques échappées vers Belfays depuis la crête ainsi que depuis la route d'accès au sommet. Sur 10 cas (point de vue 39, 40,42 B, 9,14, 15,21, 23,28, 43) 2 parcs distincts s'offrent à la vue, auxquels on peut ajouter le point de vue 13 (la Haute Pierre) où les éoliennes de Saales se distingueront des autres. Au total sur 27 cas de visibilité des éoliennes 14 montrent l'existence de 2 ou 3 parcs distincts. On n'est pas en présence d'un parc éolien homogène et régulier, dont un réduit à 2 éoliennes (Saales) et perpendiculaire aux deux autres. Cela crée une impression fâcheuse de mitage marqué du paysage. On est loin de l’implantation ordonnée et évitant le mitage du territoire de la réponse présidentielle 1, des circulaires ministérielles 3 de l'amendement Ollier voté cette année au Parlement 5. Pourquoi en est-on arrivé à cette disposition fâcheuse ? Lors du dépôt du dossier de ZDE la puissance maximale était de 35 MW. Les contraintes dues au faisceau radar du Champ du Feu, la nécessité de protéger le village de Chatas des nuisances sonores sont la cause de la réduction de la puissance maximale proposée ce jour, limitée à 20 MW et de cette implantation anarchique . En tout cas on constate aujourd'hui que ce n'est pas une logique paysagère et environnementale qui a présidé à cette disposition mais, semble-t-il, une logique financière : chaque commune aura son petit parc éolien et donc ses retombées financières, et celle qui n'a pas d'éoliennes sur son territoire bénéficiera d'un poste de distribution !
Des covisiblités. Nous n'avons pas la prétention d'étudier tous les points de vue présentés dans le document Ecoscop. Point de vue 14 : table orientation : Roche Mère Henry. Site classé. Rappelons que dans le document ZDE, page 53,( photocopie) il est écrit que les deux points ne sont pas covisibles. Dans le document présenté ce jour (page 94) le parc est intégralement visible. On passe ainsi d'une covisiblité de zéro à 100 % ! Point de vue 13 : Haute Pierre. Dans le document ZDE déjà cité, page 53, il est écrit que les deux points ne sont pas covisibles. Dans le document présenté ce jour le parc est partiellement visible : neuf éoliennes (dont deux éoliennes avec une seule la pale visible) on passe encore une fois d'une covisiblité de zéro à 90 % ! Point de vue 9 : Roche du Sapin Sec (massif de l’Ormont). Site emblématique 24 des Vosges Dans le document ZDE il était noté : « la vision était opposée au périmètre de la ZDE ». Dans le document de ce jour il est noté : « parc partiellement visible : 7 éoliennes… La table d’orientation attachée à ce site est orientée vers le sud et le bassin de Saint Dié. » En réalité au niveau de ce site (photo 5) il y a une vue à 360° et pour atteindre la table d'orientation en montant l’escalier on arrive face au Champ du Feu et Belfays ; la table indique le village de Chatas et le col de Saales, et donc la crête de Belfays entre les directions du Donon et du Champ Du Feu (photo 6). Depuis ce site le regard est circulaire. La photo graphie 7 non panoramique ci jointe permettra de mieux appréhender l'impact du parc éolien depuis la Roche du Sapin Sec. À noter que, toujours sur le massif de l'Ormont, depuis la Roche des Abris qui servit d'observatoire aux troupes françaises pendant la guerre de 14-18 la vision sur Belfays est totale (photo 8) et il en est de même depuis le sentier appelé : « le balcon de Ban De Sapt » qui rejoint la tête de Raves, située à 5 km du parc éolien. Dans le document édité par le département des Vosges « promenons-nous dans les Vosges : l'Ormont : un mont en or massif » il est mentionné page 15 : « le sentier Cuny descend les flancs nord de la montagne de l'Ormont et offre à son tour de somptueux points de vue vers les communes du vaste plateau du Ban de Sapt » est mentionné également le superbe Sentier des Ducs, sentier qui vient de Belfays. Un autre sentier : « belvédère sur Saint Dié des Vosges » issu de la même source mentionne page 19 : « la Roche du Sapin Sec. Point culminant de la randonnée la Roche qui est surmontée d'une table d’ orientation est le repère le plus haut perché de tout le secteur de Saint Dié.… Sinon, à l'horizon et sans trop de brume, la bosse du dromadaire du Donon coiffe l'horizon nord ainsi que la crête des Hautes Chaumes des environs du col de Prayé. » Le promeneur est donc incité à regarder dans la direction de Belfays. Point de vue 12 : table d'orientation de la Tête de Villé. Traditionnellement on parle plutôt dans la région du camp celtique de la Bure, site emblématique 29 des Vosges. Depuis la table orientation effectivement il n’est pas possible d'apercevoir le site de Belfays. Si la végétation disparaît le site pourrait devenir visible d'une autre partie du camp celtique. À noter qu’à proximité du camp sur le chemin de crête qui relie le col de la Crénée, chemin classique pour rejoindre le camp celtique de la Bure, il existe des points de vue aménagés qui révèlent le plateau de Belfays. D'un de ces points on a même une vue sur 180° s'étalant de la Chipotte au Climont. Point de vue 17 : table d'orientation au sommet de la Chatte Pendue. Dans le dossier ZDE il est noté : « la table d’ orientation et les points de vue sont orientés dans la direction opposée. » Dans le document de ce jour il est noté : « parc intégralement visible : 10 éoliennes… La disposition des mats donne l'impression de 2 parcs distincts, avec 2 groupes bien identifiés d’éoliennes. À noter que le point de vue préférentiel offert depuis ce site est orienté au nord-est vers la vallée de la Bruche, à l'opposé du parc éolien. » Or il existe une table d'orientation qui mentionne « Bois de Belfays » devant « montagne d’Ormont ». Dans le document du département : « promenons-nous dans les Vosges » déjà cité : « le circuit de Salm : Coucou à la Roche de la Chatte pendue » il est mentionné page 12 : « Alt 900 m. Plate-forme sommitale de la Chatte Pendue… Chapeautant la vallée de la Fave, on distinguera la masse imposante du Climont, un sommet mythique aisément reconnaissable par sa forme géométrique de trapèze. » On constate encore une fois que le promeneur est invité à regarder dans la direction de Belfays et donc de l'éventuel parc éolien (photo 9). Point de vue 16 : Tête du Coquin. Depuis le sommet on a une vue à 360° mais qui est limité vers le nord- nord-ouest par de la végétation. Par contre au sud si l'on veut regarder la grande crête vosgienne , la vue est libre et permet d'apercevoir les trois micro parcs de Belfays. Point de vue 26 : belvédère de la Roche Saint-Martin. Cinq éoliennes sont visibles mais on est quand même surpris par la présentation où deux éoliennes sont en dehors de la photo panoramique. Rien ne limitait à gauche une vue plus étendue. Encore une fois l'effet de minoration est évident. Point de vue 28 : le Donon. Huit éoliennes sont visibles en 2 parcs bien distincts. La Tête Mathis cache-t-elle réellement deux éoliennes de Chatas ? Point de vue 47 : carrière du Camp du Struthof. Les 10 éoliennes sont visibles depuis la Carrière. Elles ne le sont pas du Camp lui-même ; mais elles le sont parfaitement depuis la petite butte du Pfriemenkopf juste au-dessus et à plusieurs reprises du Chemin de la Mémoire et des Droits de l’Homme qui relie Schirmeck au Howald. Photo 10 Remarques générales : -il est souvent mentionné que la végétation présente masque le parc éolien, sans préciser si cette végétation est constituée de feuillus, auquel cas en hiver il y aurait possibilité de covisiblité, ou de résineux qui effectivement forment un écran visuel pérenne. Mais ces arbres peuvent être coupés et c'est ce qui va se passer dans les mois à venir pour le point de vue 32 : côte et monument de la Fontenelle site emblématique 25 Tête de la Fontenelle. Dans le cadre de la poursuite de l'aménagement du circuit de mémoire 14-18 2 coupes vont être réalisées cette année, l'une en direction de la croupe entre le Rouaux et Chatas, c'est-à-dire vers Belfays ; l'autre derrière l'Ossuaire en direction du col des Raids. Les éoliennes seront donc visibles dans le cône de vue ; elles le seront également depuis la coupe existante en direction de la Chipotte, à 100 m du monument. Pour d'autres sites il suffit de se déplacer d'une centaine de mètres (site 30 : clairière du Palais) pour que les éoliennes deviennent visibles. -Il est pour le moins curieux d'affirmer, lorsqu'on est en présence d'un point de vue, que le promeneur se limiterait à regarder dans une seule direction. Dans notre région les sites du Donon et du Champ du Feu sollicitent autant l’attention que la grande Crête vosgienne. -Il y a des manques : Les Jumeaux site emblématique 22 des Vosges : la coupe de bois au niveau du Jardin Champagne est évidente et permet de localiser l’impact du parc de Chatas, et le passage de la ligne électrique au Château Saint Louis l’emplacement des 2 éoliennes de Saales. photo.11 La côte 607, au-dessus de Lusse, site de mémoire 14-18.Le plateau de Belfays est visible en entier. La rupture bien visible dans la ligne de crête correspond à la coupe de bois aux 4 Chemins – Jardin Champagne. Photo 12
Bilan de l'étude paysagère : nous constatons que si les graves inexactitudes pour ne pas dire les contrevérités du style « absence de covisiblité » du document ZDE qui se transforme en « parc entièrement visible » comme dans le cas de la Roche Mère Henry ont disparu de ce document il n’ en persiste pas moins de très grosses minorations comme constatées pour le point de vue numéro 9 Roche du Sapin Sec et tout le massif de l'Ormont ; la table d'orientation existe et indique Belfays. Il en est de même pour le site 17 de la Chatte Pendue où la table d'orientation, mentionnée dans le document ZDE et disparue dans le document actuel, indique clairement Bois de Belfays. L'apparition des points de vue 43 du Brezouard et 47 du Camp du Struthof est certainement en relation avec la médiatisation que notre association en a faite. Le fond des vallées vosgiennes, tant du Rabodeau que de la vallée de la Fave, est aux environs de 350 à 450 m (Grandrupt : 450 m, Lusse : 390 m, Provenchère : 393 m, Saales : 517 mètres) est donc séparé d'un dénivelé de 350 à 400 m du sommet de Belfays qui culmine à 810 m. Les éoliennes de 150 m de haut représentent entre le tiers et la moitié de ce dénivelé, ce qui ne peut pas passer inaperçu dans le paysage ; même lorsqu'on est à huit ou 10 km de l'endroit. Contrairement à ce qui est annoncé page 142 de l'étude d'impact la hauteur des machines n'est pas très inférieure aux dénivelés du secteur. Au vu de ces minorations itératives et persistantes on peut avoir de légitimes inquiétudes sur l'impact final sur les paysages si ce projet arrivait à son terme. La crête de Belfays appartient à l'entité : les basses Vosges gréseuses 6 qui est reconnue comme une zone peu favorable au développement de l'éolien et il faut éviter les vues lointaines des crêtes vosgiennes : respect de la ligne bleue des Vosges » nous avons démontré précédemment que le site de Belfays est visible de nombreux endroits, notamment de toutes les crêtes de la partie nord des Vosges. Dans son avis, Monsieur le préfet de la région Lorraine, l'autorité compétente en matière d'environnement écrit : « le secteur est donc marqué pour ce qui est des enjeux liés à l'avifaune, aux chiroptères et à la préservation des paysages » ;pour ce dernier point cela est dû à : « la présence de sites emblématiques impactés par le projet dans le périmètre de vigilance sensible forte du site de la Tête de la Fontenelle pour la commune de Chatas et dans le périmètre de vigilance sensible uniquement des sites de l'Ormont et de la route des Crêtes pour la commune de Grandrupt. » On peut ajouter que la commune de la Grande Fosse est dans la zone de vigilance sensible de la route des Crêtes. En outre le site de Belfays est visible du site emblématique des Jumeaux et à proximité immédiate du site emblématique du camp celtique de la Bure, au niveau de la Tête De Ville. L'aménagement programmé pour cette année au niveau du site emblématique de la Tête de la Fontenelle par la communauté de communes du Hure va ouvrir un cône de vue en direction de Belfays ce qui rend l'implantation d'éoliennes impossible. Il faut noter que le service de l’Environnement et des Risques de la Direction Départementale De L'Équipement De L'Agriculture Des Vosges, consultée pour la demande de défrichement pour le projet éolien a émis un avis défavorable au titre des autres volets de l'environnement, : « le projet de défrichement et d'aménagement du parc éolien est susceptible d'affecter de manière significative le milieu naturel et d'avoir un impact notable sur les chiroptères très sensibles. Cette étude devra également mettre en évidence les conséquences du projet sur les paysages des communes d'autant que ces communes ont signé la charte paysagère du Pays de la Deodatie et réalisé des plans de paysages accompagnés de contrats. » En date du 11 décembre 2009. Sollicitée dans le même but la direction régionale de l'Environnement de Lorraine a, en date du 17 décembre 2009, émis un avis défavorable essentiellement en raison des enjeux avifaunistiques et chiroptèrologiques, avec au niveau du volet paysager : « au stade de défrichement l'impact paysager reste modéré. Toutefois le projet se situe sur une ligne de crête secondaire des Vosges, il est donc certain que le parc éolien aura des impacts paysagers conséquents. »
Rappelons que ce site est en covisiblité avec des sites de la mémoire de la Grande Guerre que l'Histoire a retenu pour le massif des Vosges : 3 rapprochés : la tête de la Fontenelle, la Roche Mère Henri, la côte 607 à Lusse ; et 2 plus éloignés : le Violu et la Tête des Faux.
En conclusion de l'étude paysagère nous constatons que nous ne sommes pas les seuls à nous préoccuper de l'impact fort sur le paysage de l'implantation d'un parc éolien sur le site de Belfays. Ce parc, constitué en fait de trois micros parcs, mitera le paysage, aura des répercussions négatives marquées, voire catastrophiques ; les éoliennes de 150 m en position de crête dominant le paysage, très prégnantes par le mouvement des pales, capteront le regard, s'imposeront à l'observateur. Mais un paysage, comment peut-on le définir ? - C'est un patrimoine légué par les générations précédentes. La beauté d'un paysage se mesure à son harmonie, à son aspect naturel, à ce qu'il garde encore de « sauvage », à sa profondeur, à son étagement, au sentiment de liberté qu’il induit. - Un beau paysage participe au plaisir, au ressourcement, au besoin d'équilibre de la personne. Il peut être un refuge, une réelle source de repos, une décompression tant pour les riverains que pour les visiteurs fatigués, stressé par la vie moderne et urbaine . Quelle valeur peut constituer en ce sens un panorama gangréné par de gigantesques machines tournantes, sinon ajouter encore un sentiment d'oppression. - Un paysage c'est une ressource touristique. Il aura d'autant plus de valeur qu'il restera authentique, évocateur, original.
Le tourisme. Le tourisme est l'avenir de nos vallées ! Tous les responsables politiques, administratifs et économiques le martèlent depuis des années. Fini l'industrialisation de nos petites vallées vosgiennes, ne serait-ce qu'à cause des difficultés de transport. Cette volonté unanime de développer le tourisme s'est traduit cette année par la mise en place de deux pôles d'excellence rurale- PER-. Pôle d'excellence rurale des Abbayes de Senones, Moyenmoutier, Etival. Ce projet s'articule autour de deux thématiques : la première concerne la promotion des richesses naturelles, culturelles et touristiques, la seconde concerne la technologie. Il est en accord avec la stratégie du Pays de la Deodatie de soutenir le développement économique de la filière tourisme-culture ; ainsi que celle du Conseil général des Vosges qui veut faire du département un lieu de destination touristique diversifiée : sports d'hiver, thermalisme, nautisme et historique. M. le préfet des Vosges a annoncé au mois de septembre à Senones que l'État apporterait 920 000 € à ce projet. Pôle d'excellence rurale interdépartementale « Tourisme de Mémoire 14 -18 » . Portés par les conseils généraux du Haut-Rhin et des Vosges cette démarche répond à un enjeu de développement touristique interdépartemental coordonné sur le massif des Vosges. Le développement touristique constitue, en effet, un enjeu prioritaire pour ce territoire rural qui bénéficie de l'atout environnemental. Bien que l'offre existe, le Massif des Vosges n'est aujourd'hui pas reconnu comme une destination culturelle. L'affichage d'une thématique « Tourisme de Mémoire 14- 18 », en complémentarité de la thématique « Randonnée », permettra d'y remédier et de créer une synergie. Pour le département des Vosges un investissement global de l'ordre de 5 millions d'euros est prévu. La communauté de communes du pays de Senones a prévu dans le cadre des «sentiers véhiculés » du col des Broques - où il devrait y avoir l'installation d'un poste de livraison sur la commune de Grandrupt - une mise en valeur de la stèle allemande du canon de 13 cm qui bombardait Saint Dié pendant la guerre, d'un épi ferroviaire, des anciens baraquements, de la citerne à eau pour les locomotives, de l'embase de l'ancien poteau frontière… La communauté de communes du Hure a prévu, outre les défrichements signalés plus haut de la tête de la Fontenelle le dégagement d'une tranchée à la périphérie du site de la nécropole sur 1,2 km, accessible aux personnes à mobilité réduite. Le cheminement qui existe déjà permet à certains endroits la vision sur le site de Belfays. Ces actions sont toutes destinées à attirer les touristes dans le secteur pour des séjours plus longs qu'un simple passage, permettant de développer une économie touristique avec ses retombées notamment sur l'emploi. La présence d'aérogénérateurs n'est absolument pas souhaitable et semble totalement incompatible. Cela semble évoqué par M. le préfet de région Lorraine dans son avis page 3 : « le dossier met pertinemment en évidence un enjeu fort, lié au tourisme et au caractère intimiste et bucolique des entités paysagères, ou l'implantation d'éolienne reste un acte fort, malgré la « fermeture » des paysages liés au développement forestier ». L'attrait touristique offert éventuellement par la visite du parc éolien est un mythe qui va disparaître avec la multiplication des offres de ce type ; de toute façon il n'aurait aucune commune mesure en termes d'attractivité et de retombées économiques avec les projets développés précédemment des deux pôles d'excellence rurale.
Les nuisances auditives -impacts sanitaires du bruit Les impacts sanitaires du bruit ne se limitent pas aux effets sur l'audition. Du fait de l'étroite interconnexion des différentes voies nerveuses entre elles, les messages nerveux d'origine acoustique atteignent de façon secondaire d’autres centres et provoquent ainsi des réactions plus ou moins spécifiques et plus ou moins marquées d’autres fonctions biologiques ou d'autres systèmes physiologiques. Ces réactions observées hors du champ du système de l'audition constituent les effets extra auditifs. Ces troubles prennent des formes très diverses : -perturbations du sommeil, dès 35 dB pour l'organisation mondiale de la santé, -désordres cardio-vasculaires avec hypertension artérielle et ischémie -troubles digestifs, -effets sur le système endocrinien avec modification des hormones du stress, -aggravation des états anxio-dépressifs. Il faut tenir compte de la quantité de bruit, la durée d’exposition jouant un rôle important. Celui varie en fonction de nombreux facteurs dont notamment : -l'effet de sol : plus marquée sur sol en pente, ce qui est le cas des éoliennes sur les crêtes, -rôle de la topographie : la réfraction des rayons sonores peut entraîner une courbure plus ou moins importante qui fait que le bruit contourne le relief et l’ éoliennes est audible alors qu'elle n'est pas visible, -la vitesse du vent peut aggraver le phénomène précédent, surtout en cas de fort dénivelé. Le rôle des infrason n'est pas noté dans le rapport de l'académie de médecine de 2006 mais est noté dans le rapport de la biologiste Suisse Nicole Lachat de 2011 18,19,20,21 Les études font apparaître que le seuil de 3 dB A (c'est-à-dire un doublement du bruit) pourrait être dépassé la nuit pour des vitesses de vents allant de 3 à 10 m/s pour le lieu-dit Les Zières, Grandrupt, lieu-dit Pré Leroy, le centre médical de Saales et le lieu-dit Le Pré de la Fête. C'est-à-dire que chacun des trois micro parcs peut-être générateur de cette nuisance sonore pour les riverains. Les études n'ont pas été faites pour des vents supérieurs à 10 m/s car généralement on considère qu’au-delà de cette vitesse le vent augmente le bruit ambiant de façon suffisante que pour couvrir partiellement le bruit des éoliennes. Ce raisonnement est valable tant que les éoliennes et les habitations sont au même niveau, comme dans les plaines. Dans le cas présent les éoliennes sont sur les crêtes, pour bénéficier d'un vent plus important, et il n'est pas exclu qu'un vent supérieur à 10 m/s en crête qui entraîne une augmentation du bruit des éoliennes ne génère au niveau des habitations plus protégées du vent en contrebas un dépassement du seuil de 3 dBA la nuit, et pourquoi pas le seuil de 5 dB A le jour. L'opérateur propose un fonctionnement optimisé qui consiste en un bridage, voire à un arrêt des éoliennes. A-t-il un retour d'expérience suffisant avec le matériel proposé ? La perte d'exploitation due à ce bridage ne semble pas avoir été chiffrée. La perte d'exploitation due à l'arrêt des machines pour la protection des chiroptères a été limitée à 1,5 %. Le vieillissement des pales du aux impacts avec les poussières, les salissures, le rayonnement majore le bruit des éoliennes. Le bruit augmentera donc avec l'âge des pales ; or le suivi n'est chiffré que pour une durée de quatre ans (p 19 de l'étude d'impact). Est-il prévu pour la suite ? Qui peut assurer que le bridage sera mis en place de façon efficace et durable ? Nous sommes dans une situation où le risque est avéré et reconnu. Pour empêcher la nuisance d'agir le plus simple est de ne pas installer le générateur de nuisances .Il faut privilégier les mesures d’évitement préconisées dans la circulaire D 901987 4 Peut-on accepter que des insuffisants respiratoires du centre médical de Saales voient leur nuit perturbée, et éventuellement leur journée, pas un bruit qui est parfois insupportable du fait de sa monotonie avec son renforcement régulier et qui peut durer des heures. M. le préfet de région dans son avis note les risques de dépassement du seuil réglementaire sur plusieurs sites et particulièrement au centre médical de Saales qui est un établissement sensible. L'étude de la population fait ressortir l'importance des personnes âgées dans le secteur dont on connaît la fragilité vis-à-vis des troubles du sommeil. Il y a aussi beaucoup de résidents secondaires et les personnes qui quittent la ville sont à la recherche de calme et de quiétude. Ces personnes ont droit au respect de leur santé. L'installation d'éoliennes ne doit pas être autorisée.
Les autres nuisances : elles concernent la sécurité des personnes : le bris de pales , l'incendie et la projection de givre, et les flashs lumineux. La sécurité des personnes Le bris de pale est rare mais pas exceptionnel ; il suffit de consulter Internet pour en voir des exemples assez édifiants. Comme à Clitourp, dont la Manche, le 4 mars 2007 dans un site d'éoliennes achevées en 2005, une éolienne a perdu un bout de pâle de 5 m, 200 kg projetés à plus de 200 m, soit plus de trois fois la hauteur totale d'éoliennes. Or ce site est considéré comme touristique avec visite de groupe scolaire ! Le risque d'incendie par foudroiement ou par troubles internes à la machine n'est pas exclu et peut poser problème dans un milieu forestier ; particulièrement quand on constate comme récemment des épisodes de sécheresse. Le risque de givrage est reconnu et la nouvelle réglementation ICPE prévoit un arrêt automatique des machines mais seulement lorsque le givrage est important. Comment définir l'importance du givrage ? Le site de Belfays est un site exposé au givrage et même au glaçage en hiver . Comme signalé dans le document il y a de nombreux sentiers de randonnées, de VTT, équestres et de ski de fond. Les amateurs de raquettes sont très présents en hiver à Belfays. Actuellement sur les sites éoliens en fonctionnement comme à Ally dans le Massif central des panneaux interdisent l'accès à moins de 300 m des éoliennes. Comme au parc d’Igney. Or à Belfays les éoliennes sont implantées pour certaines de l'ordre d'une centaine de mètres des chemins et sentiers. Pour éviter ces incidents le Conseil d'État dans un arrêt du 27 juillet 2009 dit qu'il faut satisfaire aux exigences de sécurité publique prescrite par l'article R 112-2 du code de l'urbanisme. Le balisage lumineux des éoliennes n'a pas été précisé quant à sa fréquence et sa puissance ; il est seulement mentionné qu'il sera rouge. Sa fréquence,, généralement de un par seconde à un pour deux secondes, peut-être gênant en vision directe ou par les reflets qu'il occasionne dans les pièces à vivre.
Avifaune et chiroptères. Peut-on affirmer qu'il n'y a pas de gélinotte sur le site de Belfays ? Nous n'avons pas de commentaire particulier à faire si ce n'est que nous sommes surpris que le site clos de 50 ha dans la réserve biologique domaniale de 250 ha au niveau de la Chatte Pendue qui est une réserve pour le tétras ne soit pas mentionné. Rappelons cependant des avis négatifs de DIREN et de la DDEA lors de l'instruction du permis de défricher en raison des risques avifaunistiques et chiroptèrologiques.
Acceptation sociale des éoliennes. La presse nationale, qu'elle soit quotidienne ou hebdomadaire, de droite ou de gauche, devient de plus en plus critique vis-à-vis du bien-fondé du développement de l'énergie éolienne en France. Les cahiers spéciaux du Monde ou du Figaro en sont le plus bel exemple. Même au niveau vosgien au cours de la présente année des municipalités ont été amenées à réviser leur position sous la pression de leurs administrés. Hadigny les Verrières en janvier 2011 : suite à une réunion publique le maire a été désavoué par son conseil municipal avec neufs élus contre, une abstention et un pour. La Houssière en mars 2011 :suite à une pétition où plus de 85 % de la population s'est prononcée contre le projet éolien. Moriville en septembre 2011 : la consultation populaire organisée par le maire a donné une majorité de 81 contre, 72 pour et 2 nuls. Au niveau local, en ce qui concerne les projets de Belfays et éventuellement de Moussey la population, mieux informée, devient de plus en plus réceptive et n'hésite plus à signer la pétition qui sera déposée en temps utile en préfecture. Des personnes viennent spontanément nous dire leur rejet des éoliennes, souvent à la suite d'une expérience personnelle de confrontation aux nuisances auditives ou lumineuses dues à un parc éolien.
Divers. -p 81 : il n'y aurait pas d’habitants permanent dans la clairière de Belfays. Sauf fait très récent des bâtiments à Belfays sont occupés par l'association ADAF qui gérait un centre éducatif renforcé. --La direction réelle du vent ? Page 24 de l'étude d'impact sur l'environnement, et c'est retrouvé dans un autre document, il est mentionné que les vents dominants, canalisés par la vallée de la Bruche, sont surtout de direction Est-Ouest, ce qui est confirmé par les mesures en situation d ‘EDF EN France. Et page 25 les deux graphiques dans l'image la répartition de la direction des vents : les principaux vents viennent du Sud-Ouest et de l'Ouest. Notre sentiment empirique est que les vents dominants viennent effectivement du sud-ouest et de l'ouest. Seule la bise hivernale froide vient de l'est. -Critique du tableau 72 : estimation des effets sur les unités paysagères (compatibilité) de la page 142. Paragraphe quatre : un habitat assez regroupé et peu de constructions isolées et en face c'est marqué oui avec comme justification quelques bourgs concentrent les habitations ; ce qui est en contradiction avec ce qui est annoncé page 81 du même document sous la rubrique type de distribution de l'habitat : « l'habitat est généralement assez dispersé, Saales constituant un bourg assez important… Côté vosgien les villages comportent souvent de petits hameaux… » Et des exemples sont cités. Revenons au tableau paragraphe 5:une moindre valeur touristique et peu d'éléments patrimoniaux pittoresques. Ceci est en contradiction avec les arguments développés aux différents niveaux administratifs et politiques en faveur du développement touristique. Si au paragraphe suivant en parle d'une forêt dominée à 75 % pour l'implantation de résineux cela veut dire que 25 % de la forêt n'est pas du résineux et on constate sur place qu'il y a des petites clairières sauvages, de beaux feuillus et des forêts de régénération agréables .Sinon comment Mr le préfet de région pourrait évoquer (p3) « le caractère intimiste et bucolique des entités paysagères.. ». Au total il ne resterait plus que trois critères en faveur du développement d'un parc éolien, le caractère rural marqué est un critère très discutable car cela voudrait dire que tous les citoyens ne sont pas égaux devant les nuisances et que les ruraux n'ont pas le droit de se plaindre et doivent les accepter en silence. Ce que nous réfutons formellement. Au total 2 caractères seulement sur 7 seraient favorables au projet éolien ! -Le document mentionne l’absence de GR passant sur le site mais oublie de citer le passage du chemin de randonnée international dit « Sentier des Ducs - Weg der Herzog « reliant le Bade Wurtemberg à la Bourgogne..
CONCLUSION -au vu de la richesse paysagère et patrimoniale de la crête de Belfays et des nombreux points de vues « impactés » qu'ils soient sites emblématiques, classés ou inscrits, de mémoire ou simple point de vue remarquable, -au vu des répercussions négatives sur le développement touristique qui est potentiellement la seule source de développement économique à venir pour les vallées vosgiennes, -au vu des nuisances sonores avérées atteignant particulièrement des personnes malades ou âgées, et des autres nuisances pour la santé ou la sécurité publique, nous vous demandons, Monsieur le Commissaire Enquêteur, d'émettre un avis défavorable aux autorisations de permis de construire de toutes les éoliennes et des structures annexes.
Le président : Dr Claude Brocard
Pièces jointes : photocopie document DZE 14 photographies :seront mises en lignes ultérieurement
Additif aux documents remis à Monsieur le commissaire enquêteur le vendredi 28 octobre 2011 concernant les permis de construire des éoliennes du parc de Belfays.
Concernant le paragraphe avifaune et chiroptères (page 17) nous voulons apporter les précisions suivantes : comme mentionné dans la charte du parc des ballons des Vosges 7 et le schéma interrégional de massif 8 la région de la Grande Fosse, incluse dans le parc des ballons des Vosges, présente un intérêt majeur dans le maintien de la biodiversité puisque constituant un corridor écologique principal et un continuum forestier qu'il faut préserver. À la réunion de Natura 2000 du 2 décembre 2007 à Gérardmer il avait été préconisé de favoriser au maximum la mixité des populations de tétras afin de diminuer leur consanguinité. Il existe des tétras dans la vallée du Rabodeau au niveau de la forêt des Bannes et à la Chatte Pendue ainsi que sur la grande crête vosgienne. Le corridor biologique qui permettrait des échanges passe par la Grande Fosse. L'hypothèse avait été émise qu’éventuellement une réintroduction sur le massif de l'Ormont du tétras serait possible. Mais il ne serait réalisable que si Belfays reste un lieu tranquille, sans activité industrielle et sans grandes voies indispensables à la construction des éoliennes et à leur entretien. Pour la mise en place des machines il faut une route d’au moins 5 m de large avec un soubassement de qualité vu le poids des engins qui vont rouler dessus. La courbure des virages doit être adaptée à la longueur des convois transportant les pales longues de plus de 48 m ; des modifications des tracés existants sont nécessaires et perdureront après l’installation car les contraintes pour le transport des pales persisteront toute la durée de vie des machines ; le remplacement d’une pale n’étant pas exclu. Le retour à l’état antérieur dès la fin du chantier avec végétalisation n’est donc pas possible. La dégradation du milieu naturel persistera. En outre ces voies favoriseront le tourisme motorisé (quads, motos vertes) si décrié et souvent très inopportun dans des lieux de quiétude comme Belfays. Une éventuelle réglementation interdisant une telle activité sportive sera-t-elle suivie d'effet ? Il est permis d’en douter.
Le Président : docteur Claude Brocard
Lettre d'accompagnement de ce dossier à Madame la Préfète des Vosges et Monsieur le Préfet d'Alsace :extrait Nous attirons aussi votre attention sur le grand projet : «CLASSEMENT UNESCO DES CHAMPS DE BATAILLE DE LA GRANDE GUERRE » qui concerne 12 départements et qui va plus loin que le pôle d'excellence rurale interdépartemental : « TOURISME DE MÉMOIRE 14-18 » développée pages 14 et 15 de notre contribution à l'enquête publique. Il ne faut pas obérer un projet aussi ambitieux par l'installation d'éoliennes sur et à proximité de sites de mémoire, que ce soit ceux de la vallée du Rabodeau, de la Tête du Violu ou de la Tête des Faux. Le classement à l'Unesco du site du Mont-Saint-Michel semblait pouvoir être remis en cause du fait de la covisiblité avec les parcs éoliens ; la presse en a largement parlé cette année. Ce projet ne nous était pas connu lors de notre rencontre avec Monsieur le commissaire enquêteur.
|
Enquête publique |